Lorsque survient un événement marquant, nombreux sont ceux qui prennent le temps de réévaluer leurs priorités et de les réorganiser. C’est exactement ce qu’a fait Iain à la suite d’une crise cardiaque.
Après avoir élevé quatre enfants, il a repris le rôle de père pour ses deux petites-filles. Il nous confie : « L’une de mes filles est sourde et elle a commencé à avoir des problèmes de dépendance. Elle a eu un bébé dont elle ne peut pas s’occuper. Ma femme et moi avons pris cet enfant sous notre aile dès son premier jour. Le père est décédé et nous avons accueilli chez nous la demi-sœur du bébé. »
Ce n’est peut-être pas comme cela que Iain avait imaginé vivre sa soixantaine, mais il ne la changerait pour rien au monde. « Je ne peux pas expliquer le bonheur que cela me procure. » Il reconnaît néanmoins qu’élever des enfants dans la soixantaine est très différent comparé à la vingtaine.
Iain blague : « On dit que les enfants gardent jeune, mais c’est faux. Quand vos genoux ne sont plus ce qu’ils étaient et que vous devez vous asseoir des heures pour jouer, c’est terrible! »
Faire face à l’imprévu
« J’ai fait une crise cardiaque, mais je l’ai appris deux jours plus tard. Je n’ai pas ressenti de douleur. C’était une autre sensation. »
Quand Iain s’est retrouvé à l’hôpital, il avait la ferme intention de retourner travailler pour le reste de la journée. Toutefois, il a changé de perspective lorsque le médecin lui a expliqué qu’il avait fait une crise cardiaque et qu’il devait se faire opérer immédiatement.
« C’est à ce moment-là que j’ai commencé me préoccuper de ma santé et d’être présent pour mes filles plutôt que mon travail. »
Iain s’efforce toujours de mener une vie saine et de faire des choix pour sa santé et sa famille. « Être en bonne santé et présent pour les filles me tient vraiment à cœur. Je veux les voir finir l’école secondaire. Je serais comblé de les voir à leur mariage. Je veux les voir devenir indépendantes. Et je veux montrer un bon exemple du point de vue de la santé. »
Les maladies cardiovasculaires en chiffres
Les maladies cardiovasculaires sont la deuxième cause de décès au Canada, elles touchent des dizaines de milliers de Canadiens chaque année.
Six facteurs liés au mode de vie pour diminuer le risque de maladies cardiovasculaires
Après sa crise cardiaque, Iain a commencé à améliorer sa santé globalement. Changer les habitudes et les comportements a des répercussions positives immédiates sur le risque d’avoir une maladie cardiovasculaire. Ces changements aident à se rétablir d’une crise cardiaque ou d’une maladie cardiovasculaire.
Le mode de vie est le point de départ idéal : on peut diminuer le risque de maladie cardiovasculaire en s’attaquant aux six facteurs suivants.
Alimentation
Si vous mangez beaucoup d’aliments transformés ou contenant du sucre raffiné, remplacez-les par des choix plus sains. Commencez par remplir votre assiette de fruits et de légumes. Qu’ils soient frais, congelés ou en conserve, les fruits et les légumes peuvent diminuer le risque de maladies cardiovasculaires. Cœur + AVC Canada recommande de consommer 7 à 10 portions de fruits et légumes par jour.
Ensuite, ajoutez des aliments à grains entiers à votre assiette. Ils sont riches en fibres et peuvent contribuer à réduire le risque de maladies cardiovasculaires. À votre prochaine visite au supermarché, prenez du quinoa ou d’autres produits à grains entiers (pâtes, pain, flocons d’avoine, riz ou riz sauvage) pour les ajouter à votre alimentation.
Enfin, ajoutez des protéines maigres et végétales à votre alimentation. Il existe de nombreuses sources de protéines saines qui raviront aussi vos papilles :
- œufs
- viandes maigres et volaille
- noix et graines
- poisson et fruits de mer
- produits laitiers faibles en matière grasse
- haricots, pois et lentilles
- boissons de soya enrichies, tofu, graines de soya et autres produits à base de soya
Exercice
L’exercice physique est l’une des meilleures choses à faire pour la santé. Que vous soyez au meilleur de votre forme ou que vous commenciez à intégrer plus d’activité physique à votre vie, vous pouvez toujours bouger et rester actif. Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures recommandent aux adultes de 18 à 64 ans de pratiquer au moins 150 minutes d’activité physique par semaine. Réduire le temps de sédentarité est aussi essentiel : si vous êtes assis de 9 h à 17 h, faites régulièrement des pauses durant lesquelles vous vous levez et bougez.
Poids
Comme 60 % des Canadiens adultes, vous avez peut-être un problème de poids. Le surpoids peut faire grimper la tension artérielle et le taux de cholestérol. L’obésité double quant à elle le risque de maladies cardiovasculaires. Heureusement, il est possible de perdre du poids en modifiant significativement son alimentation et en pratiquant des activités physiques.
Tabagisme
Cesser de fumer est l’un des meilleurs moyens d’éviter les maladies cardiovasculaires. Le tabagisme triple le risque de décès attribuable à une maladie cardiovasculaire chez les hommes et les femmes d’âge moyen. Cesser de fumer réduit directement le risque de crise cardiaque : votre corps commence à se rétablir dès que vous arrêtez!
Alcool
Une consommation excessive d’alcool est un facteur de risque pour l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. Il ne faut pas nécessairement arrêter de boire du vin avec le souper, tout est une question de modération. Il faut se limiter au maximum à :
- Deux verres par jour et jusqu’à dix par semaine pour les femmes.
- Trois verres par jour et jusqu’à quinze par semaine pour les hommes.
Stress
Le quart des Canadiens déclare ressentir un niveau de stress élevé. Le stress est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Lorsqu’il est élevé, il est fait grimper le taux de cholestérol élevé et la tension artérielle. Il faut cibler le stress et ses origines pour ensuite commencer à le réduire. Découvrez dix stratégies simples de réduction du stress.
De petits changements au mode de vie font toute la différence sur la santé cardiovasculaire. Qu’il s’agisse de modifier votre alimentation ou de diminuer le stress, ces changements se répercutent sur votre bien-être général. L’histoire de Iain nous l’a montré : il n’est jamais trop tôt (ou trop tard) pour faire de votre santé une priorité.
Consultez un professionnel de la santé pour vous assurer que ces stratégies vous conviennent.