Le trouble affectif saisonnier : comment y faire face?
Les tempratures hivernales vous donnent les bleus? Peut-être souffrez-vous du trouble dépressif saisonnier, un trouble beaucoup plus fréquent qu’on le pense. En effet, environ trois pour cent de la population canadienne en sera atteint un jour ou l’autre. Pour un autre 15 pour cent des Canadiens et des Canadiennes, le trouble se manifestera avec une moins grande intensité : ils ressentiront une légère dépression, mais ils pourront tout de même vaquer à leurs occupations.
Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier?
Le trouble affectif saisonnier est un type de dépression que peuvent connaître les personnes vivant dans un climat nordique, comme le Canada, durant les mois d’automne et d’hiver. Le trouble apparaît en effet lorsque les jours deviennent plus courts et moins lumineux. Il n’y a pas de cause scientifiquement établie à ce trouble, mais les chercheurs croient qu’il serait lié à un manque de lumière du soleil.
Ils explorent également la possibilité d’une composante héréditaire dans la transmission du trouble. Entre 13 et 17 % des personnes atteintes d’un trouble affectif saisonnier déclarent en effet qu’un membre de leur famille immédiate en est aussi atteint.
Quels sont les signes et les symptômes du trouble affectif saisonnier?
Les signes et les symptômes d’un trouble affectif saisonnier s’apparentent à ceux de la dépression. Seulement, ces signes et ces symptômes apparaissent et disparaissent à peu près au même moment chaque année.
Le trouble affectif saisonnier se caractérise essentiellement par une humeur dépressive qui dure presque toute la journée, la plupart des jours et pendant plus de deux semaines. L’humeur dépressive doit également empêcher la personne de fonctionner au quotidien.
Autres symptômes possibles :
- Problèmes de sommeil
- Variations de l’appétit et du poids
- Perte d’intérêt pour le travail et les passe-temps
- Retrait social
- Fatigue et irritabilité
- Sentiments de désespoir, de pessimisme ou de faible estime de soi
- Difficulté à se concentrer et à prendre des décisions
- Pleurs fréquents
- Idées suicidaires
Cinq moyens de lutter contre le trouble affectif saisonnier
Si vous souffrez d’un trouble affectif saisonnier ou de sa forme plus légère, vous pouvez prendre les mesures qui suivent pour tenter d’aller mieux.
1. Tentez la luminothérapie
Puisque le trouble affectif saisonnier est lié au manque de luminosité qui ne manque pas de se produire à l’automne et à l’hiver, le fait de s’exposer à une lumière artificielle aiderait les personnes qui en souffrent. C’est ce qu’on appelle la luminothérapie. Le principe consiste à s’exposer à des longueurs d’onde contrôlées pour traiter divers troubles médicaux, dont le trouble affectif saisonnier.
2. Augmentez votre apport en vitamine D
Le soleil est l’une des principales sources de vitamine D, laquelle est essentielle à votre santé globale. Augmenter votre apport en vitamine D pourrait donc vous aider à passer au travers de l’hiver. Voici quelques éléments qui représentent une bonne source de cette vitamine :
- Saumon
- Sardines
- Thon en conserve
- Jaunes d’œufs
- Champignons
- Aliments enrichis en vitamine D
Il existe également des suppléments de vitamine D. Consultez votre médecin avant d’avoir recours à cette solution.
3. Mangez sainement
Tout devient difficile quand on ne fournit pas de bons aliments à notre cours. Si vous ne faites pas de bons choix alimentaires, votre humeur s’en ressentira de façon négative.
Les aliments transformés et raffinés peuvent avoir une incidence négative sur votre cerveau et votre humeur. Il existe en effet un lien entre la consommation élevée d’aliments très sucrés et transformés et une baisse des capacités cognitives et de l’humeur. Ce lien entre la santé intestinale et l’humeur est bien décrit dans l’article Comment la nourriture influe sur votre humeur : les aliments qui favorisent la santé mentale.
Vous ne savez pas trop par où commencer pour repenser votre alimentation? Consultez le Guide alimentaire canadien pour obtenir de l’aide. Voici la base pour créer une assiette équilibrée :
- Ajoutez-y beaucoup de fruits et de légumes.
- Mangez une variété d’aliments protéiques, y compris  des protéines d’origine végétale.
- Choisissez des aliments à grains entiers.
- Privilégiez l’eau comme boisson.
4. Bougez
Stimulez vos endorphines! Les Directives canadiennes en matière d’activité physique pour les adultes recommandent aux 18-64 ans de faire au moins 150 minutes d’activité physique par semaine.
L’exercice physique libère des endorphines et active les neurotransmetteurs qui sont liés aux sentiments de bien-être et de bonheur. De plus, si vous faites de l’exercice dehors, vous profiterez d’un peu de soleil.
5. Demandez de l’aide professionnelle
D’abord et avant tout, si vous présentez l’un des symptômes ci-dessus, il est important de demander de l’aide professionnelle. Parlez à votre médecin. Ce dernier peut vous aider à déterminer le meilleur plan de traitement pour vous et à exclure d’autres explications possibles pour vos symptômes.
Vérifiez auprès de votre employeur si vous avez accès à un programme d’aide aux employés et à leur famille qui offre des services de consultation et de bien-être confidentiels aux employés et aux membres de leur famille admissibles.
Si vous vous préoccupez de votre bien-être mental ou celui d’une personne qui vous est chère, communiquez avec un médecin et demandez une évaluation.
Si vous souhaitez obtenir plus de ressources, veuillez communiquer avec l’une des organisations suivantes :
Jeunesse, J’écoute
Par messagerie texte : textez le mot PARLER au 686868 (les adultes peuvent aussi utiliser ce service)
Par clavardage : https://jeunessejecoute.ca/service-dintervention-clavardage-en-direct/
Services de crise Canada
Sans frais (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) : 1 833 456-4566
Soutien par texto (16 h à minuit, heure de l’est, tous les jours) : 45645
Ligne d’assistance en cas de crise au Canada
1 888 353-2273
L’application LifeLine
www.thelifelinecanada.ca
Consultez un professionnel de la santé pour vous assurer que ces stratégies vous conviennent.