Problèmes de santé
Un groupe d’experts de Manuvie, composé notamment de Cori Lawson-Roberts, vice-présidente adjointe, Innovation et intégrité, Invalidité et de Marc-Antoine Morin, vice-président adjoint et chef de produit principal, Engagements des participants, s’est récemment adressé à un ensemble de clients pour discuter des défis liés à la productivité des employés après la pandémie. La perspective de ces experts, fondée sur deux sondages récents menés par Manuvie, a permis de mettre en lumière les facteurs à l’origine de ces défis et la manière dont les employeurs peuvent mieux soutenir leurs équipes en vue d’obtenir des résultats plus sains pour tous.
Selon le Rapport Mieux-être, l’incidence de la santé sur la productivité augmente d’année en année. En moyenne, 48 jours de travail par employé sont perdus chaque année en raison d’absences liées à la santé et de présentéisme. Les facteurs de stress liés à la santé mentale, comme l’épuisement professionnel, l’insécurité financière et la solitude, sont parmi les principaux facteurs qui expliquent la baisse de productivité au sein de la main-d’œuvre canadienne. Manuvie a constaté que ces facteurs de stress sont grandement influencés par la culture d’entreprise. Les employeurs jouent donc un rôle crucial dans le bien-être psychologique de leurs employés. En se basant sur un autre récent sondage, Cori Lawson-Roberts a noté que les gestionnaires peuvent avoir le même impact sur la santé mentale de leurs employés que les conjoints de ceux-ci.
Pourtant, 69 % des répondants se sont dits préoccupés par la sécurité psychologique de leur milieu de travail. Bien que la santé et la sécurité au travail soient soumises à des lois, la sécurité psychologique en milieu de travail ne l’est pas. Par conséquent, la responsabilité d’accorder la priorité à la santé mentale des employés incombe aux dirigeants des organisations.
D’après les résultats du Rapport Mieux-être, les organisations qui signalent une meilleure productivité des employés prennent des mesures similaires pour créer une culture d’entreprise plus saine. Voici quelques-unes de ces mesures :
- Éliminer les réunions pendant les heures de dîner
- Faire des vérifications périodiques auprès des employés : 38 % des employés indiquent qu’ils ne parlent jamais ou qu’ils ne parlent que rarement à leur gestionnaire de leur charge de travail
- Éliminer les correspondances après les heures de travail
- Accorder plus de temps libre : le facteur de risque le plus important pour la santé mentale est l’équilibre travail-vie personnelle
- Accorder plus d’autonomie aux employés
- Mettre en œuvre et maintenir des stratégies de mieux-être
Préoccupations financières
En raison de l’inflation record et de la hausse des taux d’intérêt, les travailleurs se présentent au travail encore plus stressés. Sept répondants sur dix au sondage sur le stress, les finances et le bien-être de Manuvie signalent que le fait de se préoccuper de leurs finances personnelles au travail nuit à leur productivité. « Il est de plus en plus difficile de laisser ses préoccupations financières à la maison, explique Marc-Antoine Morin. Le stress n’est plus un problème personnel, mais un problème d’ordre professionnel qui entraîne des coûts réels pour les employeurs. » Le stress financier pourrait coûter aux employeurs jusqu’à 1 786 $ par employé par année en perte de productivité.
La bonne nouvelle? Manuvie a constaté que les programmes de bien-être financier offerts par les employeurs ont une incidence positive sur les niveaux de stress et la productivité des travailleurs – et les travailleurs sont intéressés à y participer. Les employés se tournent vers leur employeur pour obtenir de l’aide avec la prévision de leur revenu de retraite, pour avoir accès à des outils de gestion de la santé mentale et pour obtenir des recommandations en lien avec le RPC et le RRQ, entre autres enjeux. « Plus l’employé souffre de stress financier, plus il souhaite obtenir de l’aide de son employeur, » ajoute M. Morin.
Pour que les programmes de bien-être financier aient une réelle incidence, ils doivent s’attaquer aux principaux facteurs de bien-être financier des travailleurs, notamment :
- Faire affaire avec un conseiller en services financiers
- Avoir accès à des ressources de bien-être financier au travail
- Examiner régulièrement le plan de retraite et y participer
Pour favoriser une culture d’entreprise positive, les dirigeants doivent accorder la priorité aux questions qui préoccupent le plus leurs employés et prendre des mesures en ce sens. « Il ne suffit pas d’offrir des avantages en matière de santé et de bien-être aux employés, explique Mme Lawson-Roberts. Les employeurs qui obtiennent les meilleurs résultats passent de la parole à l’acte. »
Cette illustration hypothétique est présentée à titre indicatif seulement et s’appuie sur les données du sondage sur le stress, les finances et le bien-être mené par Manuvie en 2022. Ce calcul vise à fournir des renseignements généraux sur le coût annuel que peut représenter le stress financier pour une entreprise. Il est fondé sur 5,6 heures d’absence et 28,8 heures de perte de productivité par année, attribuables aux symptômes du stress financier, au salaire horaire de 51,92 $. Les circonstances individuelles peuvent varier : l’exemple pourrait ne pas refléter votre situation.
Sources :
Rapport Mieux-être, Manuvie, 2022
69% of employees say manager impacts mental health as much as spouse or partner: survey, Benefits Canada, 2023
Rapport Stress, finances et bien-être, Manuvie, 2022