Pourquoi inclure les cliniques de santé au travail à votre programme de mieux-être

Selon l’Association médicale canadienne, la pandémie a créé des retards dans le système de santé et bon nombre de tests, d’examens et de chirurgies ont été reportés ou ratés¹. Puisque le système travaille toujours à rattraper ces retards et que nombreux sont ceux qui n’ont pas de médecin de famille, les employeurs disposent d’une occasion unique de créer un pont entre leurs employés et les soins dont ils ont besoin.

« Les cliniques de santé au travail sont conçues pour rendre les évaluations des risques pratiques et accessibles pour les employés. Ces évaluations visent à donner un aperçu de l’état de santé général d’une personne. Leur objectif est souvent de cerner les sujets de préoccupation des employés et de simplifier l’exécution de changements afin de réduire le risque de maladies chroniques courantes, comme le diabète », explique le D^r Steve Pomedli du centre Cleveland Clinic Canada, le directeur médical de Manuvie.

Notre équipe Santé et mieux-être le constate lorsqu’elle soutient les cliniques de santé sur le lieu de travail.

« On ne se réveille pas un matin en constatant que notre taux de cholestérol est élevé », explique Maarika Arget, conseillère, Bien-être des employés, à Manuvie. « J’ai parlé à des employés qui pensaient être en bonne santé, mais dont les tests ont révélé des problèmes de glycémie ou d’hypertension. Ces cliniques peuvent vraiment aider les employés qui ne font pas de bilans réguliers parce qu’ils n’ont pas de médecin de famille à passer les tests nécessaires pour avoir une idée claire de leur état de santé. »

Différents types de tests de dépistage et d’examens peuvent être offerts dans le cadre des cliniques. En fait, ces cliniques devraient être adaptées aux besoins des employeurs et aux caractéristiques démographiques de leur personnel.

Le centre Cleveland Clinic Canada, directeur médical de Manuvie, en cite quelques-uns :

« Pour obtenir les meilleurs résultats, la direction doit s’approprier pleinement ces cliniques et joindre le geste à la parole », déclare Maarika Arget. « Plus concrètement, elle doit communiquer avec les employés pour soutenir, promouvoir et encourager la participation à l’événement, planifier les rendez-vous et déléguer des représentants ou des membres des ressources humaines à la clinique pour accueillir les participants, répondre aux questions, assurer la liaison avec les cliniciens et garantir le bon déroulement de l’événement », ajoute-t-elle.

« Les chefs d’équipe doivent également être au courant de l’existence de ces cliniques et donner aux employés le temps, l’espace et l’autorisation d’y participer pendant leur quart de travail », conclut-elle.

Les résultats et les renseignements qu’obtiennent les employés dans le cadre d’une clinique de santé au travail peuvent motiver ces derniers à accorder la priorité à leur santé, mais il pourrait être nécessaire de leur offrir du soutien supplémentaire et de créer un pont avec d’autres ressources.

« Les cliniques de santé au travail ne sont qu’une partie du parcours santé d’un employé. Les employeurs doivent réfléchir au suivi et au soutien continus qu’ils peuvent proposer à leurs employés au-delà de la clinique », déclare le D^r Pomedli.

D’abord, certains employés ne savent pas à quoi ils ont droit dans le cadre de leur assurance collective.

« Nous suggérons aux employeurs de mettre de l’information sur leur régime à la disposition des employés durant les cliniques », précise Maarika Arget. « Les cliniques peuvent inciter les employés à agir. Il est donc bon de les informer de ce à quoi ils ont droit grâce à leur régime, comme des séances avec un nutritionniste ou un physiothérapeute, par exemple. D’où l’importance, pour les employeurs, d’intégrer les cliniques de santé au travail dans leur stratégie globale mieux-être. »

Les cliniciens présents lors de ces cliniques peuvent aussi recommander un suivi auprès du médecin de famille de l’employé pour une évaluation, un suivi ou des tests supplémentaires. Ceux qui n’ont pas de médecin de famille peuvent être orientés vers d’autres ressources, comme des cliniques communautaires ou des programmes soins virtuels.

Les cliniques de santé au travail peuvent également fournir des données utiles aux employeurs pour améliorer leur programme de mieux-être et leur régime d’avantages sociaux.

« Nous obtenons des résultats agrégés très intéressants qui comprennent un résumé de haut niveau, des paramètres de mobilisation des employés, des mesures biométriques, des données démographiques, des rapports sur l’état de santé, la stratification des risques, la hiérarchisation des facteurs de risque, la rétroaction des participants et la comparaison avec les normes nationales », explique Tina Wiskow.

Nous vous invitons donc à examiner ces données agrégées, si possible, pour mieux comprendre les besoins de votre personnel. Assurez-vous que le régime d’assurance collective et les ressources destinées aux employés répondent à ces besoins. Enfin, gardez ces résultats à l’esprit lorsque vous planifiez ou bonifiez des initiatives visant une main-d’œuvre en bonne santé.

L’ajout de cliniques de santé au travail à votre programme de mieux-être des employés vient ajouter un élément tangible, visible et convivial à la culture de bien-être au sein de votre organisation. Ces cliniques peuvent également être jumelées à d’autres initiatives, comme les cliniques de vaccination contre la grippe et les défis d’équipe sur le mieux-être.

« Le fait d’offrir des examens de santé montre que nous nous soucions du bien-être de nos employés, ce qui stimule leur engagement envers le travail, et nous avons constaté une corrélation positive entre ces cliniques et les résultats généraux en matière de mobilisation », affirme Tina Wiskow.

Rallier la direction derrière ces cliniques (et derrière votre programme global de mieux-être) peut également présenter des avantages. Une enquête menée par Manuvie auprès des participants aux régimes révèle que les organisations dans lesquelles les dirigeants sont perçus comme participant à la culture de la santé observent une réduction de l’absentéisme et du présentéisme chez leurs employés. Pour les trois organisations ayant obtenu les meilleurs résultats à cet égard, les employés ont déclaré en moyenne 39 jours perdus par employé; chez toutes les autres organisations y ayant participé, ce nombre s’élevait à 48 jours².

« Heureusement, les employeurs ont le contrôle de leur culture organisationnelle », affirme Maarika Arget. « Lorsque les cadres supérieurs montrent que la santé de leurs employés est importante pour le succès de l’organisation, et lorsque les employés voient ces dirigeants faire eux-mêmes des choix de vie sains, ça crée une ambiance qui incite les employés à participer au programme de mieux-être. »

Cet engagement de la part des dirigeants et des employés peut ouvrir la voie à des cliniques de santé au travail encore plus profitables à l’avenir.

« Année après année, nous constatons une augmentation significative de la participation à nos cliniques de santé au travail », déclare Tina Wiskow. « Nous interrogeons les participants et presque tous déclarent qu’ils recommanderaient la clinique à un collègue³. Ce qui est plus important encore, c’est que la plupart des participants qui ont besoin d’améliorer leur état de santé déclarent avoir trouvé la motivation de le faire après avoir pris part aux cliniques. »