Isabelle Brasseur, championne du monde de patinage artistique et double médaillée de bronze aux Jeux olympiques.
Quatre ans après avoir remporté une médaille olympique à Lillehammer, je me trouvais allongée sur un lit d’hôpital à Chicago, après m’être évanouie et avoir eu des convulsions au cours d’une tournée. J’avais pourtant été à l’écoute de mon corps, en symbiose avec lui. Je suis une athlète après tout. Tout au long de ma carrière, j’ai profité des soins des meilleurs docteurs du monde. Comment cela avait-il pu se produire?
La réalité est que, peu importe à quel point je me croyais en santé, mangeais sainement ou prenais soin de moi-même, je devais être encore plus à l’écoute de mon corps. Heureusement, je l’ai entendu avant qu’il ne soit trop tard.
Écouter mon corps
La première fois que je me suis évanouie, j’avais huit ans. Nous étions à l’église et c’était la veille de Noël. Mes parents ont eu toute une frousse, mais je m’en suis rapidement remise et je suis redevenue l’enfant qu’ils connaissaient, celle qui avait hâte de déballer ses cadeaux de Noël.
Ils m’ont tout de même amenée chez le médecin quelques jours plus tard et le diagnostic posé fut relativement simple : je devais avoir subi une baisse de glycémie sans plus. C’était plausible. Nous avions mangé tard et j’étais très excitée
Mais il ne s’agissait pas de glycémie, d’alimentation ou d’excitation. Aujourd’hui, je sais que la cause était une grave maladie cardiaque avec laquelle je devrai composer pour le reste de mes jours.
Les maladies cardiaques sont légion dans ma famille. Mon père est décédé de complications cardiaques. Ma mère a subi deux accidents vasculaires cérébraux. Après avoir consulté trois neurologues, on m’a diagnostiqué une syncope vasodépressive avec arrêts cardiaques. Autrement dit, mon cœur s’arrête lorsque je subis un stress intense.