Chaque année, environ 878 500 Canadiens et Canadiennes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Pourtant, presque 4 personnes sur 10 (39 %) n’en savent pas assez long sur les AVC pour en reconnaître les signes et symptômes. Mais puisque les AVC peuvent causer des invalidités de longue durée, voire la mort, il est primordial de savoir les reconnaître pour les traiter le plus rapidement possible.
Il y a beaucoup de choses à savoir à propos des AVC, et chaque nouvelle connaissance que vous acquerrez sur le sujet pourrait vous aider à reconnaître un AVC chez une personne de votre entourage.
Qu’est-ce qu’un AVC?
Un AVC survient lorsqu’un obstacle empêche la circulation du sang dans une partie du cerveau ou lorsqu’un vaisseau sanguin cérébral se rompt. Le sang cesse ainsi de circuler vers une ou plusieurs parties du cerveau, ce qui peut endommager certaines cellules et causer des dommages durables, une invalidité ou la mort. Les effets d’un accident vasculaire cérébral dépendent en fait de la partie du cerveau affectée et de l’ampleur des dommages causés.
Les conséquences les plus courantes d’un AVC comprennent des troubles d’élocution, une faiblesse ou une paralysie partielle, une mobilité réduite et une capacité de communication ralentie.
Voyons cinq caractéristiques des AVC qui vous permettront de mieux les comprendre.
1. Il existe trois grands types d’AVC.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, les conséquences d’un AVC dépendent de la partie du cerveau qui a été touchée et l’ampleur des dommages causés. Mais elles dépendent aussi du type d’AVC subi. Il en existe trois types.
AVC ischémique
Un AVC ischémique est causé par la présence d’un caillot dans un vaisseau sanguin du cerveau, ce qui empêche le transport de l’oxygène et des nutriments vers les tissus cérébraux. Ces caillots sanguins se forment généralement dans des artères qui ont rétréci ou qui sont complètement obstruées en raison de plaques accumulées sur leur paroi intérieure.
AVC hémorragique
Un AVC hémorragique est causé par la rupture d’une artère ou d’un vaisseau sanguin, ce qui provoque une hémorragie. Le flux sanguin interrompu par l’hémorragie cause des dommages au cerveau. L’hypertension artérielle est une cause fréquente d’AVC hémorragique, car elle affaiblit les artères au fil du temps. L’AVC hémorragique est associé à un taux de morbidité et de mortalité élevé.
Accident ischémique transitoire (AIT)
L’accident ischémique transitoire, aussi appelé « mini-AVC », est causé par un petit caillot qui bloque temporairement une artère. Les symptômes de l’AIT sont les mêmes que pour un AVC, mais ils durent généralement moins d’une heure, et parfois moins de quelques minutes. Bien que les symptômes puissent être brefs, les AIT sont un signal d’alarme à ne pas négliger : ils indiquent en effet qu’un accident vasculaire cérébral pourrait survenir sous peu. Il faut composer le 911 immédiatement.
2. Pour reconnaître un AVC, il faut faire VITE.
Il existe de nombreux symptômes liés aux AVC : maux de tête importants, difficulté soudaine à marcher ou à voir et confusion soudaine. Mais les signes VITE sont les plus courants et les plus caractéristiques de l’AVC.
Si ces symptômes se manifestent, la probabilité qu’ils soient causés par un AVC est très élevée.
- VISAGE affaissé?
- INCAPACITÉ à lever les deux bras normalement?
- TROUBLE DE LA PAROLE ou de la prononciation?
- Extrême urgence : composez le 911!
3. Les AVC sont souvent plus graves chez les femmes que chez les hommes.
D’abord, elles sont touchées de façon disproportionnée par les AVC. Par rapport aux hommes, elles sont plus nombreuses à en mourir; les conséquences dont elles souffrent après un AVC sont pires et elles vivent des difficultés plus grandes pendant leur rétablissement.
Un éventail de facteurs de risque sont propres aux femmes. Par exemple, les femmes enceintes ou en ménopause présentent un risque accru de subir un AVC.
En outre, l’anatomie des femmes les expose à un risque plus élevé. Par exemple, le cœur et les artères des femmes sont plus petits que ceux des hommes et la plaque s’accumule différemment dans les vaisseaux sanguins des femmes.
De plus, la prise de contraceptifs oraux et d’hormones de substitution augmente le risque d’AVC. Par ailleurs, certaines hormonothérapies prises par des femmes pour une réassignation de genre augmentent le risque de caillots sanguins, de crises cardiaques et d’AVC.
La fibrillation auriculaire – une forme d’arythmie cardiaque – est également un facteur de risque important d’AVC, puisque le risque de développer ce type de problème augmente avec l’âge. Et parce que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, un plus grand nombre de femmes souffrent de fibrillation auriculaire. En outre, les femmes qui subissent un AVC lié à ce type d’arythmie cardiaque sont plus susceptibles d’en mourir que les hommes. Si elles y survivent, elles doivent composer avec un plus grand nombre de difficultés et affichent une qualité de vie inférieure.
4. Découvrez les facteurs de risque liés aux AVC afin de les prévenir
Certains facteurs de risque sont associés aux AVC. Découvrez ceux qui vous concernent pour mieux vous protéger. Beaucoup des facteurs de risque sont liés à l’hygiène de vie : vous pouvez donc exercer un certain contrôle sur eux.
L’hypertension figure au premier rang des facteurs de risque liés aux AVC. Faites un bilan annuel pour vous assurer que votre tension artérielle demeure dans une plage de valeurs sans risque.
Voici d’autres facteurs de risque liés aux AVC:
- le tabagisme;
- l’obésité;
- le diabète;
- l’hypercholestérolémie;
- la fibrillation auriculaire;
- un mode de vie sédentaire;
- un régime alimentaire pauvre en fruits et en légumes.
Si vous adoptez un mode de vie sain, c’est-à-dire si vous faites régulièrement de l’exercice, si vous mangez de façon équilibrée et si vous évitez le tabac et l’alcool en grande quantité, vous mettez toutes les chances de votre côté.
5. Les AVC peuvent toucher n’importe qui.
On croit souvent que les AVC ne touchent que les personnes âgées, mais ce n’est pas le cas. Il est vrai que le risque de subir un AVC augmente rapidement après 55 ans. Cependant, 25 % des Canadiens et des Canadiennes qui sont victimes d’un AVC ont moins de 65 ans. Et même les enfants peuvent être touchés!
Il est important de connaître les signes, les symptômes et les facteurs de risque liés aux AVC. Savoir, c’est pouvoir quand il est temps de vous protéger et de protéger vos proches contre les AVC.
Consultez un professionnel de la santé pour vous assurer que ces stratégies vous conviennent.