Mon père était un passionné de technologie. Il était toujours plongé dans un livre sur la programmation informatique ou à bricoler d’anciens ordinateurs. Il faisait tout avec une lumière qui brillait dans ses yeux, témoignant de sa curiosité et de sa passion.
Cependant, en 2011, cette lumière a commencé à s’estomper. Il a reçu un diagnostic de cancer du pancréas lorsque j’avais neuf ans. Pendant qu’il subissait des traitements de chimiothérapie, j’étais atterré de le voir souffrir, mais je n’étais pas le seul. Ma mère a dû quitter son emploi pour prendre soin de mon père et payer les médicaments contre le cancer, ce qui s’est avéré un fardeau financier pour nous.
Après un an de lutte, mon père est décédé. Mon monde s’est effondré. On m’a dit que je n’ai pas souri pendant un bon bout de temps. De plus, mon père n’avait pas d’assurance vie et ma famille peinait encore à rembourser les médicaments contre le cancer. Les derniers mots de mon père étaient le dernier espoir auquel je m’accrochais. Il a dit : « Prends soin de ta mère. » Il a prononcé ces mots en sachant qu’il y avait encore un avenir pour notre famille. Je me suis accroché à ces mots sur lesquels se fonde ma détermination.
En vieillissant, ma détermination m’a permis d’atteindre un de mes objectifs : assurer une source de revenu stable à ma famille. Ma mère a eu de la difficulté à trouver un emploi stable depuis qu’elle a immigré de Chine, et la pandémie n’a fait qu’empirer les choses.
Au secondaire, j’ai travaillé à temps partiel comme moniteur de natation et sauveteur pendant l’année scolaire et à temps plein pendant l’été pour aider ma mère à payer les factures. Pendant mes études secondaires, j’ai pris la difficile décision de poursuivre des études postsecondaires en informatique à l’Université Western, car je partage la passion de mon père pour la technologie. C’était un lourd fardeau financier et cela impliquait beaucoup de prêts du RAFEO, mais ma mère m’a dit que je devrais poursuivre mes rêves. Pour appuyer ma décision, à l’université, j’ai occupé deux emplois à temps partiel, j’ai demandé autant de bourses d’études et de subventions que je le pouvais et j’ai travaillé à temps plein pendant l’été, tout en maintenant une moyenne pondérée cumulative de 4,0.
Avec une assurance vie adéquate, choisir de poursuivre des études postsecondaires n’aurait pas été une décision difficile vu le fardeau financier que cela représente. De plus, j’aurais pu poursuivre mes rêves d’athlète en acceptant l’offre de représenter le Canada au Commonwealth Festival for Lifesaving au Royaume-Uni.
Néanmoins, je n’ai pas laissé le fardeau financier reposer lourdement sur mes épaules. Dans mes temps libres, j’aide les autres à apprendre à coder et à créer des applications logicielles qui ont une incidence sociale.
Globalement, le fait de recevoir cette bourse allégera le fardeau financier que représentent les études postsecondaires et me permettra de mettre à profit ma passion pour la technologie afin d’avoir une incidence sociale.