Fernando N.

La perte de mon père a eu une incidence sur ma capacité à payer mes études universitaires en raison du fardeau financier que ma famille a dû assumer. Mon projet était de suivre le programme de baccalauréat en sciences infirmières de l'Université McMaster à l'automne 2019. Je suis actuellement inscrit en deuxième année de ce programme, mais j'ai dû occuper un emploi à temps partiel pendant mes études secondaires pour en arriver là. Le décès de mon père a été la première véritable épreuve de ma vie. Cependant, au printemps 2019, avant de commencer ma première année à McMaster, j'ai quitté le domicile de ma mère en raison de problèmes de maltraitance. Pendant l'été 2019, j'ai vécu chez divers amis, car je n'ai pas de famille proche chez qui je pouvais habiter. L'été de cette année-là a été la période la plus difficile de ma vie; toutefois, j'ai conservé un emploi pour continuer d'épargner en vue de mes études et j'ai cherché un logement abordable près de l'université pour y habiter à partir de l'automne.

Je n'avais que deux sacs à dos où j'avais tous mes vêtements. La mère d'un ami m'a aidé à déménager les quelques affaires que j'avais et j'ai dû acheter des meubles neufs ou usagés pour ma chambre dans ma maison d'étudiants, ce qui a vraiment empiré ma situation financière déjà difficile. De plus, j'ai présenté auprès du RAFEO une demande pour cause de situation familiale détériorée, c'est-à-dire que ma demande a été évaluée en tant qu'étudiant indépendant plutôt qu'en tant qu'étudiant à charge en raison du décès de mon père et du fait que ma mère ne me fournissait aucun soutien et n'était pas présente dans ma vie. Ma demande a été approuvée, ce qui m'a un peu aidé. Cependant, si mon père avait eu une couverture d'assurance vie adéquate, je crois que je serais dans une bien meilleure situation aujourd'hui, car je pourrais consacrer plus de temps à mes études. Je travaille le plus possible pendant l'été lorsque je ne suis pas inscrit à des cours, mais j'ai aussi dû travailler pendant l'année scolaire pour payer mes droits de scolarité et mes frais de subsistance. La pandémie de 2020 n'a fait qu'empirer ma situation financière et mon état mental; je travaille actuellement 32 heures par semaine et je fais un stage clinique à l'hôpital 12 heures par semaine, en plus de ma charge de cours à temps plein. Cette année a été très difficile en raison de cet horaire et j'ai vraiment remarqué de grandes répercussions sur mes notes. Cela m'inquiète, car même si je travaille très fort pour payer mes droits de scolarité, mon loyer et mon épicerie, mes notes en souffrent maintenant. Même si ma vie a été très difficile, comme je l'ai indiqué, je demeure résilient. Je sais que peu importe les obstacles qui se présentent sur la voie de ma réussite, mes objectifs seront toujours là et les responsabilités que je dois remplir m'attendront toujours. Bien que certains jours soient plus difficiles que d'autres, je m'acquitte toujours de mes responsabilités, parce que je veux que mon père soit fier de moi et j'aspire à devenir un excellent infirmier un jour.