Je m’appelle Molly et j’ai 22 ans. Je suis originaire de Toronto, en Ontario. Quand j’avais 12 ans, j’ai perdu mon père qui souffrait de problèmes de santé mentale. Puis, quand j’avais 19 ans, j’ai appris que ma mère, qui nous élevait, mes cinq frères et sœurs et moi-même, avait reçu un diagnostic de cancer. Ces deux événements ont été les moments les plus décisifs sur le plan émotionnel dans ma vie, puisque mes parents n’avaient pas d’assurance vie.
Après le décès de mon père, ma mère a eu de la difficulté à subvenir à mes besoins et à ceux de mes frères et sœurs, puisqu’il était le principal soutien financier de la famille. En observant ma mère qui travaillait pour subvenir à nos besoins, j’ai appris de précieuses leçons sur l’argent, l’éthique professionnelle et, surtout, la préparation financière dans la vie.
Cela m’a incitée à aller à l’université en vue de trouver un emploi dans le domaine de l’éducation, comme ma mère, afin que je puisse me préparer financièrement pour mon avenir. Malheureusement, au cours de mes études, nous avons découvert que ma mère était atteinte d’un cancer en phase terminale et qu’il lui restait un à deux ans à vivre. Après avoir appris cela, je savais que je deviendrais un parent-substitut pour mes frères et sœurs. Comme ma mère n’avait pas d’assurance vie, mes frères et sœurs et moi-même savions que nous devrions trouver d’autres sources de revenus pour survivre sans nos parents. Pour cette raison, j’ai dû abandonner l’université et trouver une carrière qui demandait moins d’études afin de pouvoir commencer à travailler le plus rapidement possible.
Pendant l’année qui a suivi, j’ai suivi une formation d’hygiéniste dentaire et j’ai obtenu mon diplôme à peu près au moment où ma mère est décédée. Je suis depuis hygiéniste dentaire pour subvenir aux besoins de ma famille tout en épargnant en vue de retourner à l’université. Nous avons aussi quitté notre maison familiale de Toronto pour déménager en Nouvelle-Écosse, car la vie en ville devenait trop chère.
Après avoir déménagé, épargné et obtenu des prêts étudiants, je suis enfin en mesure d’atteindre mon objectif de retourner aux études. En septembre, j’entrerai à l’Université Mount Saint Vincent à Halifax pour obtenir mon diplôme de premier cycle afin de pouvoir présenter une demande d’admission au programme d’enseignement. J’ai l’intention d’étudier et de travailler à temps plein, car j’ai encore des factures à payer, mais je suis déterminée à faire tout ce qu’il faut pour atteindre mon objectif.
En réfléchissant à ce qui s’est passé, l’argent a toujours joué un rôle en quelque sorte. Comme mes parents n’avaient pas d’assurance vie, mes frères et sœurs et moi étions seuls pour subvenir à nos besoins. S’ils avaient eu une assurance, je n’aurais pas eu à réorienter mon parcours scolaire et nous n’aurions peut-être pas eu à déménager. Je suis heureuse et reconnaissante pour ma vie aujourd’hui, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qui aurait pu se passer si mes parents avaient souscrit une assurance vie.