Madison R.

J’étais en huitième année quand mon père est décédé subitement après avoir souffert pendant neuf années épuisantes d’une maladie que les médecins n’ont pas pu diagnostiquer. Il avait une maladie qu’il ne pouvait plus combattre, une maladie que les médicaments ne pouvaient guérir. Après avoir passé de nombreuses nuits agitées à l’hôpital et essayé différentes combinaisons de médicaments, à 43 ans, mon père s’est suicidé. Cela a causé un traumatisme et de la peine à tous ceux qui le connaissaient et se souciaient de lui. Je n’aurais jamais pu imaginer ma vie sans mon père. J’ai perdu mon père, mon ami, mon compagnon de chasse et l’un de mes plus fervents partisans, surtout en matière de sport. Mon père n’a jamais raté un match de hockey ou de soccer. J’ai appris à survivre grâce à la thérapie, l’aide de mes pairs et des membres de ma famille.

Ma mère est devenue ma source de motivation et mon idole lorsqu’elle a assumé les responsabilités de mon père en s’assurant que ma sœur et moi ne manquions de rien. Cela n’a pas été facile. Ma mère travaille au salaire minimum comme commis dans un grand magasin mais, même malgré les jours les plus difficiles, elle s’assure toujours qu’il y ait de quoi manger, que nos factures soient payées et que nous allions « bien ». Elle a occupé divers petits emplois pour avoir un revenu stable et subvenir à nos besoins.

Avec le décès de mon père, je suis la seule à pouvoir financer mes études postsecondaires. Je travaille donc chez Subway depuis 2019. Je travaille 20 heures par semaine pour payer mes activités parascolaires et économiser pour l’université où j’ai commencé à étudier en septembre. Ma mère est maintenant une femme célibataire qui lutte financièrement. Avec les frais d’études postsecondaires, recevoir une bourse d’études Manuvie m’aiderait énormément et m’ouvrirait la voie pour réaliser mon rêve de devenir enseignante.

Faute d’assurance vie, ma famille a souvent rencontré des difficultés. Nous avons bénéficié d’un soutien financier important de la part de proches parents, ma mère ayant du mal à couvrir les besoins essentiels avec les études postsecondaires de ma sœur et les miennes. Si nous avions eu une assurance vie adéquate, nous serions moins lourdement touchées et je serais en mesure de me concentrer entièrement sur mes études sans avoir à travailler. Les trois membres de ma famille ont occupé un emploi, sinon deux, afin d’avoir assez d’argent pour se sentir à l’aise.

Il m’a fallu être résiliente et faire face à des défis très jeune, mais je suis toujours déterminée à poursuivre mon rêve d’enseigner au primaire. Je fais preuve de dévouement, de fiabilité, de résilience, et je n’ai pas peur d’entreprendre une nouvelle aventure.