Kassidy R.

La perte d’un parent ou d’un tuteur varie énormément d’une personne endeuillée à une autre. Les circonstances sont à la fois traumatisantes et pleines de souffrances, mais elles peuvent aussi constituer un soulagement en raison d’affections douloureuses. Dans le cas de ma famille, la souffrance de mon père a été extrêmement intense et s’est étirée sur une période de sept ans. Ce n’est pas aussi traumatisant que de perdre un parent soudainement, mais nous avons dû assister à une profonde souffrance et une lente agonie. Le contrat de mes parents nous a soulagés pour certains aspects de notre vie et j’en suis extrêmement reconnaissante. Ma famille a vécu avec un seul revenu pendant très longtemps, les frais médicaux et les dépenses supplémentaires se sont rapidement accumulés. Une meilleure assurance aurait permis à ma famille de bénéficier d’une certaine souplesse et d’un soulagement sur le plan financier. Cela aurait surtout soulagé ma mère qui subvenait déjà aux besoins de ses enfants comme un parent célibataire bien avant le décès de son mari.

J’étudie actuellement à temps plein à l’Université de Victoria et je travaille à temps partiel. J’ai de la chance par rapport à beaucoup d’autres et mon combat n’est pas unique. Le fait de vivre un décès m’a considérablement sensibilisée à la souffrance. La mort a fait naître chez moi une tolérance à la souffrance tout en me permettant d’apprécier les liens émotionnels sachant que la vie est courte. Bien que cela m’ait rendue un peu cynique, j’essaie d’être pleinement présente dans l’amour que je porte à ceux qui m’entourent. Je vais entrer en quatrième année de psychologie en septembre et j’espère obtenir mon diplôme en avril. Mon but est d’aider la société à guérir, que ce soit par la psychologie ou en étudiant le droit par la suite, si mes notes le permettent. Tout au long de ma jeunesse, j’ai toujours travaillé sans autre choix possible. Cela a fait de moi une travailleuse acharnée. Ma vie consiste maintenant à travailler et à étudier. Mon avenir financier est source de beaucoup d’anxiété pour moi. Travailler tout en allant à l’université est très difficile à gérer, mais je n’arrêterai jamais de travailler car c’est une nécessité. Avoir un soutien financier plus important me procurerait une tranquillité d’esprit et soulagerait mon anxiété.

Le deuil varie constamment pour moi. Je le ressens sous de nombreuses formes. Cela fera toujours partie de moi, mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Pour moi, le chagrin permet de me rappeler que c’est une chance de pouvoir aimer profondément quelqu’un. Cependant, au-delà de la charge financière, la vie devient rapidement écrasante. Cette bourse peut atténuer certaines sources de stress. Lorsque j’aurai un revenu stable à l’avenir, je souscrirai certainement un bon contrat d’assurance. Je veux pouvoir subvenir aux besoins de ma mère et de mes plus jeunes frères et sœurs au moment de mon décès, pour m’assurer qu’aucune de mes dettes ne leur soit transmise. Mes parents ont fait de leur mieux dans leur situation et je serai éternellement reconnaissante de leur existence.