Daniel S.

 

Lauréat d'une bourse d'études pour 2021
Montant de la bourse : 10 000 $
Établissement d'enseignement : Université de la Colombie-Britannique

En tant que principal soutien de famille, mon père a fait tout ce qu'il pouvait pour subvenir à nos besoins. Ayant immigré de la Colombie, mes parents n'ont pas eu la vie facile, surtout mon père, qui a travaillé jour et nuit jusqu'à l'épuisement pour mettre du pain sur la table. Malheureusement, mon père a été blessé après être tombé d'une échelle pendant qu'il travaillait sur les gouttières de mon voisin. J'avais six ans et je me souviens encore d'avoir vu mon père étendu sur le sol, à l'agonie. Dès lors, je savais que ma vie allait changer, et c'est ce qui est arrivé.

Cette épreuve a eu de terribles répercussions pour nous, particulièrement pour ma mère, puisque nous n'étions pas prêts à faire face aux difficultés financières à venir. Ma mère ne parlait pas bien l'anglais, n'avait aucun soutien de sa parenté en Colombie et elle était sans emploi. Même si elle a tenté de travailler, elle n'a pas pu garder son emploi, car elle devait s'occuper de mes frères et sœurs, en particulier de mon frère cadet qui avait subi une intervention chirurgicale pour une tumeur peu après le décès de mon père. Ma mère a souffert de dépression, de stress post-traumatique et de problèmes rénaux. Elle a aussi subi une intervention chirurgicale pour l'ablation d'une tumeur au rein, et son rétablissement a été long.

Quand j'étais jeune, ma sœur et moi cuisinions pour la famille, préparions les lunchs pour l'école, nous occupions des tâches ménagères et faisions nos devoirs ensemble. J'ai assumé peu à peu des responsabilités plus importantes, et j'ai occupé plusieurs emplois à temps partiel pour arrondir nos revenus. Je travaille comme arbitre au hockey et comme entraîneur adjoint de basketball. Ces emplois me permettent d'économiser de l'argent pour acheter des vêtements, des chaussures et de l'équipement de sport, et aussi pour aider ma famille à payer la nourriture et les médicaments.

Mon père avait une couverture d'assurance vie minimale, principalement parce qu'il n'avait pas les moyens de souscrire un montant plus élevé et parce qu'il n'avait jamais pensé mourir à un jeune âge. Sans soutien financier familial et avec une assurance vie inadéquate, ma famille de quatre personnes avait de la difficulté à joindre les deux bouts.

Une couverture d'assurance vie adéquate aurait évité à ma famille de graves difficultés financières, d'autant plus que mon frère, ma sœur et moi-même souhaitons tous faire des études postsecondaires. En outre, avec une assurance vie adéquate, nous aurions accès à du soutien psychologique pour nous aider à vivre notre deuil et à améliorer notre santé mentale. Nous n'aurions pas eu à faire de sacrifices, comme déménager dans un logement plus abordable, mais plus vieux et plus petit (avec de nombreux problèmes, comme des bris de tuyaux entraînant des inondations, des infestations de fourmis et des hivers frais, puisque l'appareil de chauffage est brisé), et nous nous serions moins soucier de nos dépenses en soins de santé.

Le décès de mon père m'a fait réaliser que la vie est trop courte. J'ai appris à mieux apprécier les bonnes choses dans ma vie et j'ai pris l'initiative de faire une différence dans ma collectivité en effectuant plus de 100 heures de bénévolat par année. Mes expériences de vie m'ont incité à faire des études en économie pour devenir conseiller financier. Je veux aider les gens et m'assurer que personne n'a à vivre les difficultés que j'ai connues en créant pour eux des plans financiers personnalisés qui les aideront à atteindre leurs objectifs financiers.

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