Épisode 7 : La méditation serait-elle la clé pour se sentir jeune?

31 mar 2023 | 35 minutes

Joignez-vous à l’animateur Brent Bishop alors qu’il s’entretient avec Lucie Hager, travailleuse sociale et thérapeute agréée de Toronto (Ontario). Il s’entretiendra aussi avec Tasha Romanelli, fondatrice, propriétaire et responsable de la méditation à Zen Den, à Erin, en Ontario. Ils discuteront de la possibilité que la méditation soit la clé pour se sentir jeune.

Remarque : tous les balados ont été enregistrés en anglais seulement.

Transcription de l’épisode

Présentateur :

Vous écoutez la série de balados Au-delà de l’âge.

Brent :

Bonjour et bienvenue au balado Au-delà de l’âge, une série exclusive de Manuvie dans laquelle nous discutons avec des experts pour faire la lumière sur la santé globale et le vieillissement. L’idée : vous aider à vivre plus longtemps et en meilleure santé, quel que soit votre âge. Je suis votre animateur, Brent Bishop, et aujourd’hui, je suis en compagnie de deux invités spéciaux. Ma première invitée est Tasha Romanelli qui vient d’Erin, en Ontario. Elle est la fondatrice, la propriétaire et la méditante principale de Zen Den. Nous allons mieux définir ce qu’est la méditation et la meilleure façon de la pratiquer. Bienvenue, Tasha.

Tasha :

Merci. Très heureuse d’être là.

Brent :

Je suis très content que vous soyez avec nous parce que j’adore ce sujet. J’ai commencé la méditation il y a plusieurs années de façon un peu intermittente J’en fais plus régulièrement maintenant, et j’ai découvert que la constance m’a permis de me sentir plus ancré, moins stressé, et que je suis plus productif dans l’ensemble. Donc je suis vraiment enthousiasmé et je suis sûr que nos auditeurs en tireront aussi beaucoup d’enseignement. Mais avant d’aborder tout cela, parlez-nous peut-être un peu de vous, Tasha, de ce que vous faites et de comment vous êtes entrée dans ce domaine.

Tasha :

Et bien, vous savez, j’adhère à ce système de croyances qui nous décrit comme un être spirituel ayant une expérience humaine. Mais tout au long de ce parcours et de cette expérience, j’ai aussi pris conscience que nous sommes des êtres humains, que nous avons une expérience spirituelle, et que, tout au long de nos vies, nous avons la possibilité de traverser différents états de conscience. Et tout au long de ce parcours, nous pouvons ressentir beaucoup de douleur et de souffrance. C’est vrai, n’est-ce pas? C’est comme dans un stress et un traumatisme que nous traversons la vie. Et nous vivons aussi une gamme complète d’émotions sans nécessairement apprendre à les gérer. C’est ainsi que j’ai parcouru mon chemin vers la compréhension et le sens. Et au fil du temps, j’ai découvert que j’ai un don pour aider les autres à le faire aussi. Donc ce que je fais, pour le dire simplement, c’est que je suis une guérisseuse. C’est ce que je dis. Je suis une guérisseuse. Je rencontre des gens là où ils en sont et je les aide à travailler sur ce qu’ils vivent dans leur raison, leur corps et leur esprit en enseignant la pleine conscience, la méditation et la puissance de guérison de l’énergie quantique. J’aime tout ce qui concerne l’esprit, le corps et l’âme, et comment vraiment ramener cela à son être, exister pleinement à travers le moi spirituel et le moi humain, et incarner vraiment les deux, parce que nous avons besoin des deux. Nous avons besoin des deux.

Brent :

Absolument. Je vais vous poser une question qui semble très simple et que je me suis posée quand j’ai commencé à méditer : qu’est-ce que la méditation exactement?

Tasha :

Oui. Dans la forme la plus simple, la méditation est à la fois une compétence et une expérience, et j’aimerais en parler un peu plus en ce sens qu’elle favorise une prise de conscience simple, mais aussi l’acceptation de la compassion. En étant compatissant et en acceptant la vérité du moment présent, la méditation peut aussi aider à découvrir des émotions que nous ne pouvons généralement pas ressentir sur cette gamme, telles que le calme, la clarté, le contentement, et que la compassion et la méditation sont vraiment pour tout le monde. Tout le monde peut le faire.

Brent :

Excellent. Cela répond tout à fait à ma question. Pourquoi devrais-je méditer? Quand j’ai commencé, je le faisais simplement parce que les gens disaient que c’était bon pour moi. Et vous savez, ma question était de savoir ce que cela va m’apporter. Quels sont les avantages pour ma vie et ma santé? Peut-être pouvez-vous en parler un peu plus en vous basant sur votre expérience.

Tasha :

Tout à fait. La première chose que j’aimerais faire, c’est de reformuler légèrement la question. Au lieu de dire « devrait-on » méditer, on peut se demander pourquoi « apprendre » à méditer, si cela vous va?

Brent :

Tout à fait.

Tasha :

D’accord. Donc, vous savez, le mot « devrait », juste pour éduquer les auditeurs ici, exprime les idées préconçues des systèmes de croyances des autres personnes. Et quand nous méditons, nous apprenons vraiment à en savoir plus sur qui nous sommes et parfois à nous détacher de ces conditions préconçues et de ces préjugés. Il est donc important d’être conscient des « devrait » et des « pourrait ». Alors « pourquoi apprendre à méditer » est vraiment une excellente question, parce que la méditation vous aide, je le répète, à observer toutes les choses qui se passent en vous et autour de vous. La vie se déroule autour de nous chaque jour. Et malheureusement, malgré notre volonté d’essayer, nous ne pouvons pas toujours contrôler ce qui se passe en dehors de nous. Mais nous avons le pouvoir de contrôler ou de changer ce qui se passe à l’intérieur de nous. Et donc, selon la manière dont nous choisissons de répondre à la vie et à ce que nous ne pouvons pas contrôler, la méditation vous aide vraiment à entrer en vous-même pour pouvoir vous connaître, pour pouvoir être vous-mêmes. Elle vous aide à être conscient de vos pensées, de vos sentiments, de vos comportements et de la façon dont vous choisissez d’établir des liens avec les autres. Et ça vous donne vraiment l’occasion de vous percevoir pleinement durant ce moment, avec un cœur compatissant. Ça peut vous inspirer à agir pour devenir le changement que vous désirez vraiment, et vous aider à rester dans ce moment présent.

Brent :

Wow. J’aime comment vous prenez un certain mot et vous savez, peut-être êtes-vous très consciente d’où cela provient, ce qu’il signifie, et comment il pourrait être changé pour, comme vous l’avez dit, ne pas nourrir d’autres préjugés. J’espère que les auditeurs l’ont compris parce que c’est vraiment puissant. Merci pour ça.

Tasha :

Et bien, c’est aussi là que la compassion envers nous-mêmes entre en jeu, n’est-ce pas? Mais ce sont aussi des idées, n’est-ce pas? Nos idées sont des mots. Et donc ces mots dans notre tête, une fois exprimés, peuvent vraiment changer notre expérience de vie et notre perception de la réalité. Je veux ajouter tout le corps, en fait, à ce que la méditation peut faire pour quelqu’un. Elle aide vraiment à calmer le système nerveux central. Sur un plan physique, une situation, une expérience ou une conversation peut nous faire passer en mode combat, nous faire fuir ou nous tétaniser, en émettant un signal indiquant un risque pour la sécurité. Vous pouvez dire, et bien, vous savez quoi, je ne suis pas stressée, mais c’est tout autre chose qui se passe à l’intérieur du corps. S’asseoir et méditer peut aider à calmer le système nerveux central, et la science est vraiment là pour valider cette théorie. J’ai fait beaucoup d’études et de recherches qui appuient vraiment ce message.

Brent :

Excellent. Je pense que c’est un point très important que les gens réalisent l’incidence sur le système nerveux central. Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut débuter la méditation, mais ne sait pas par où commencer?

Tasha :

Le premier conseil que je donnerais est : respirez-vous? Et la réponse sera évidemment oui, puisque la personne est en train d’avoir une conversation avec moi. Je dirais ensuite que vous pouvez méditer parce qu’il y a des façons très différentes de méditer. Mais un bon point de départ est de respirer, n’est-ce pas, parce que quelque chose d’aussi simple peut avoir beaucoup d’importance. Et donc le meilleur point de départ est de demander « Avez-vous 27 secondes pour simplement respirer? » Cette belle méthode que j’aime enseigner aux débutants, c’est simplement d’inhaler, de retenir sa respiration, d’expirer et de faire cela trois fois pendant 27 secondes. Cela permet à tout votre système nerveux central de se calmer, de se régler vraiment et de commencer à se détendre. Et plus vous vous exercez à respirer pendant 27 secondes tout au long de la journée, plus le corps commence à se familiariser avec cette nouvelle sensation, et elle devient une partie de votre quotidien. C’est vrai, n’est-ce pas? Respirez, simplement. Ça a l’air très facile. Mais je vous le dis, c’est une très bonne pratique d’habituer le corps à la sensation familière de se calmer. Wow,

Brent :

C’est un bon point de départ. Tout le monde a 27 secondes, c’est un bon point de départ. Et je suis sûr que vous pouvez commencer à vous en servir pendant que vous poursuivez vos exercices. À ce propos, il devient plus facile de le faire tout au long de la journée et de la semaine, etc. Comment faites-vous de la méditation une habitude?

Tasha :

Pour moi, c’est parce que j’aime éduquer et enseigner. Je pense qu’il est important que vous compreniez votre raison de le faire, n’est-ce pas? Alors pourquoi méditer? Savoir pourquoi vous méditez et avoir de bonnes pratiques de méditation, c’est commencer avec trois principes clés. Voici donc mes trois principes clés que j’ai adoptés dans ma pratique : d’abord établir une intention. Est-ce juste parce que votre médecin a dit que c’est bon pour vous? Peut-être, et cela pourrait être suffisant. Mais il pourrait aussi s’agir de certaines choses qui se passent au cours de votre journée. Je veux trouver un peu plus de courage pour pouvoir parler et partager ma vérité. Je veux pouvoir trouver l’amour et la compassion de mes proches, n’est-ce pas? Quelle est donc votre intention? Commencez d’abord et avant tout par cela : sachez pourquoi. D’accord? Et ensuite, être capable d’avoir une attention ciblée. Nous recevons beaucoup de stimuli rapides. Des études et recherches on permis de découvrir que nous, humains, recevons 11 milliards de bits d’informations par seconde. Cela comprend les stimuli de nos cinq sens : ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous sentons, ce que nous goûtons, la chaleur de ce que nous touchons. Onze milliards de bits d’informations. Et il a été démontré que nous pouvons gérer 40 morceaux de ces informations. C’est tout, par seconde.

Brent :

Ça fait beaucoup de filtrage.

Tasha :

En effet, beaucoup de filtrage! Par conséquent, avoir une attention ciblée et vous exercer vous aide à rester ancré dans votre pratique. Par exemple, si vous essayez de méditer et que vous avez des pensées comme, euh, j’ai faim, ou que vous pensez à une conversation que vous voulez avoir avec quelqu’un, n’importe quoi, l’esprit fera toutes sortes de choses pour vous sortir de cette zone. Parce que c’est inhabituel, non? Exactement. L’esprit est tout le temps en train d’essayer de vous garder en sécurité. Si ce n’est pas familier, votre esprit tentera de son mieux de vous préserver lors du premier contact avec tout ce que vous faites dans la vie, de revenir à ce que vous étiez. C’est de cela que vous devez être conscient : je reconnais que je retourne à mon ancien moi-même. C’est normal, mais je vais me concentrer sur ce que je veux obtenir de cette pratique. Quelle est mon intention? Revenez à cela. Et la dernière chose dont je parle toujours à mes étudiants est l’attitude. Quelle est votre attitude? Si vous vous présentez un état d’esprit fermé, comme, oh, je ne peux pas faire ça aujourd’hui, ou je ne suis pas dans l’humeur de faire ça, alors ne pratiquez pas la méditation. Mais si vous pouvez être ouvert à recevoir ce que procure cet exercice, des miracles peuvent se produire.

Brent :

C’est aussi vrai dans beaucoup de choses de la vie, non? Être simplement ouvert, parce qu’il y a toujours quelque chose qu’on peut apprendre. Il y a toujours quelque chose dont on peut tirer avantage. C’est vraiment un bon point.

Tasha :

C’est vrai, n’est-ce pas? Vous devez prendre les choses par étapes et le changement se produit à la vitesse de la sécurité.

Brent :

C’est vrai, non? J’adore ça. Vous devez.

Tasha :

vous mettre dans un endroit sûr pour créer cet environnement pour vous-même. Ce qui se passe, c’est que vous établissez en fait de l’espace dans votre tête pour que, lorsque vous revenez au moment présent, à la réalité, vous puissiez la regarder différemment. En abordant ainsi cette expérience, j’ai maintenant une tout autre perspective, parce que j’ai libéré de l’espace dans mon esprit. J’ai donné à mon corps la permission de se sentir en sécurité, et maintenant je peux aller de l’avant, agir et faire quelque chose à ce sujet.

Brent :

C’est très puissant. Je pense que vous avez déjà répondu à la question suivante. Pendant combien de temps doit-on méditer? Vous avez indiqué que 27 secondes, c’est un bon point de départ. Peut-être que, pour une personne plus expérimentée ou aguerrie, il y a une durée habituelle pour en tirer le meilleur avantage possible? Ou cela dépend-il de la personne?

Tasha :

Franchement, cela dépend du moment. Pour moi qui suis une méditante expérimentée, je médite depuis 2003, j’ai eu beaucoup d’expériences de méditation différentes. Mais comme je l’ai dit au début, c’est aussi un ensemble d’aptitudes, n’est-ce pas? Comme pour tout : si vous êtes un athlète et que vous apprenez à faire du saut en hauteur ou autre chose, vous sortez et vous sautez. Et la première fois, eh, c’était bien. Mais vous continuez à vous exercer encore et encore, parce que vous êtes passionné. Vous savez pourquoi vous le faites, vous aimez ça. Au fil du temps, vous développez cette compétence de revenir à l’esprit, et le fonctionnement de l’esprit devient familier. Être juste dans votre vérité peut arriver beaucoup plus vite quand vous êtes un méditant expérimenté que quand vous n’êtes qu’un débutant. C’est donc une compétence, et c’est aussi une expérience. Donc, pour répondre à votre question, combien de temps? Ça dépend vraiment de ce dont vous avez besoin et de ce que vous voulez à ce moment-là. Pour moi, je pratique le matin, en milieu d’après-midi, en fin d’après-midi et le soir. J’y consacre plus de temps le matin et le soir pour me préparer vraiment à me reconnecter, mais aussi à revenir à un point de gratitude en fin de journée.

Brent :

C’est super. J’adore ça. C’est vraiment super ce que vous partagez avec nous. Je peux m’identifier à ça. J’ai entendu des gens dire qu’ils ont essayé la méditation et qu’ils sont facilement distraits, que leur esprit se disperse, vous savez, sur la prochaine réunion ou même sur ce qu’ils vont manger au déjeuner, ou quoi que ce soit. Que diriez-vous à cette personne? Comment doit-elle s’y prendre avec ces errances?

Tasha :

Oui, encore une fois, c’est juste que vous êtes humain avant tout, que vous êtes un être humain. Nous ressentons une variété d’émotions et de sensations. Ce que je suggère à tout le monde est de commencer simplement. Commencez simplement. Si vous êtes stressé ou inquiet ou anxieux, concentrez-vous sur cette sensation. Et ne vous jugez pas pour avoir ces sensations ou ces sentiments ou ces pensées. Parce que, encore une fois, nous sommes nos propres pires critiques. Alors, allez vraiment à l’intérieur de vous-même, reconnaissez où vous en êtes sans jugement, ce qui procure la sécurité à votre corps. Puis prenez à nouveau une respiration, une autre, inhalez, ouvrez votre bouche et expirez. Faisons-le ensemble maintenant. Vous pouvez fermer les yeux si vous voulez. Mais ce n’est pas nécessaire.

Brent :

Que tout le monde se joigne à nous d’ailleurs. Nous en avons tous besoin. <rire>.

Tasha :

Si vous êtes dans un endroit où vous vous sentez en sécurité pour fermer les yeux, fermez les yeux. Si vous ne vous sentez pas en sécurité, vous pouvez entrouvrir les paupières, c’est-à-dire juste regarder par terre, regarder quelque part au mur et y fixer votre regard. Donc fermez les yeux, placez une main sur le cœur, une main sur le ventre, et vous pouvez prendre une longue inspiration. Donc nous inhalons pour 4, 3, 2, 1, et puis nous ouvrons la bouche et nous laissons sortir. Laissez sortir tout ce stress. Lâchez-le dans l’éther. Laissez l’univers le prendre. D’accord? Prenez une profonde inspiration, nous allons le faire encore une fois. Exhalez cela. Excellent. Quelle est votre intention? Vous la respirez et vous la recevez. Nous donnons beaucoup en tant qu’humains, mais nous recevons rarement. Recevez cette intention, laissez-la entrer dans votre corps et cela changera littéralement votre vie, formidablement. C’est une pratique simple.

Brent :

J’espère que des gens l’ont fait. Si vous ne l’avez pas fait, essayez plus tard. Vous savez, après ces techniques respiratoires, je me sens plus détendu. J’ai un sourire au visage.

Tasha :

Toute votre énergie a bougé. Non seulement votre corps se sent plus calme ou a l’air plus calme, vous resplendissez. Comme si vous émettiez une énergie très accueillante et disponible.

Brent :

N’est-ce pas? Wow. Je suis content que nous ayons vraiment fait cela. Ça m’a aidé, et je suis sûr que ça a aussi aidé beaucoup de nos auditeurs. Une autre question pour vous concernant les mythes et les fausses idées. Je vais vous en poser quelques-unes ici que j’ai entendues : 1. Vous devez être assis pour méditer. Et c’est une chose avec laquelle j’ai de la difficulté. 2. Doit-on être dans une certaine position? Je suis sûr que vous avez les réponses.

Tasha :

Oui. Il y a donc des postures que je recommande à ceux qui commencent à méditer. S’asseoir en se tenant bien droit est une excellente façon de commencer. Mais aussi en se tenant debout, en faisant une marche méditative et en étant allongé. La raison pour laquelle je cite ces quatre-là, c’est parce que cela aide quand notre posture est droite. Vous pouvez être n’importe où et méditer. Vous pouvez même méditer en pliant votre linge. Vous pouvez promener votre chien et méditer. Vous pouvez être assis dans les gradins pendant un match et méditer. Cependant, je vous recommande de vous tenir droit, car votre corps, vos poumons et votre système nerveux central disposent ainsi de leur pleine capacité pour se régler et trouver cet état de calme afin de vous mettre dans un état d’homéostasie. Et cela nous aide vraiment à tout calmer. Vous n’avez pas besoin d’oreiller de luxe. Vous n’avez pas besoin d’objets. Vous n’en avez pas besoin. Ils sont accessoires.

Brent :

Vous n’avez pas besoin d’être en position du lotus.

Tasha :

Vous n’avez pas besoin d’être en position du lotus! Vous n’avez pas non plus besoin que votre main soit en position de Mudrā. Vous savez, comme la position de la main du Bouddha assis. Tant que vous pouvez vous tenir droit pour que votre corps soit dans une position confortable. La sécurité, encore et encore. La sécurité est la clé. Vous êtes dans un espace doré.

Brent :

Bien dit, bien dit. J’ai une deuxième question pour vous. Elle est assez courante aussi : la méditation doit être pratiquée en silence.

Tasha :

Il y a des méditations silencieuses qui sont absolument bénéfiques, et je ne veux pas ignorer cela. Cependant, la vie est désordonnée. La vie est bruyante. À Zen Den, j’ai une boutique ici en Ontario, c’est une vitrine, ce qui veut dire que j’entends le trafic à l’avant. J’entends les gens quand ils passent. J’ai des voisins que j’entends souvent, j’aime vraiment ça et j’incite à cela, parce que je veux offrir une expérience réelle et concrète. Tout ce qui se passe à un moment est censé se produire exactement comme cela se produit parce que c’est en train de se produire. Comment pouvons-nous l’intégrer dans notre exercice? Donc, pour répondre à votre question, est-ce qu’il faut que cela se passe en silence? J’aime les méditations silencieuses. Elles sont belles et accueillantes, mais elles ne sont pas naturelles. J’encourage donc les gens à être à l’aise avec l’idée de méditer dans des endroits bruyants. Nous devons apprendre que tout doit contribuer à vraiment créer une expérience de vie pour nous-mêmes, une expérience en accord avec notre vérité et notre intégrité.

Brent :

Donc, un peu de silence dans des zones animées serait probablement bénéfique. J’ai une autre question pour vous. Je me disais cela : la méditation est comme l’hypnose. Certaines personnes vont croire que ça peut être comme aller dans un monde différent ou une expérience extracorporelle, ce que cela pourrait être, j’en suis sûr. Mais qu’en pensez-vous? Est-ce l’idée que certains se font de la méditation?

Tasha :

Je dirais que ce n’est qu’une partie de la méditation. Vous savez, encore une fois, il y a tellement de styles de méditation différents. Comme pour la pratique du yoga, il existe des pratiques très différentes qui vous mèneront à ce type d’endroit. En tant que guérisseuse et que personne qui travaille avec l’énergie, dans l’énergie quantique, et la biorésonance, cela vous donne aussi une expérience différente dans la méditation. Mais ce que je veux dire, c’est que cela ramène à votre raison de le faire : quelle est l’intention? Vraiment, réellement. Vous pouvez avoir beaucoup d’expériences différentes si vous voulez, mais vous devez être ouvert à cela. Donc, votre attitude, ce sur quoi se concentre votre attention. Qu’est-ce qui va vous y mener? Est-ce la respiration? Est-ce la visualisation? Est-ce une méditation guidée? Est-ce le chant des bols qui va vous aider à atteindre cet endroit? Il y a tant de pratiques et de modalités différentes parmi lesquelles choisir qui vous y mèneront. Et il y a aussi votre attitude, votre manière de vouloir aborder cela. Comment voulez-vous vous y présenter? Donc, il n’existe pas une simple réponse vraie ou fausse. À vrai dire, cela dépend vraiment de la personne et de ce qu’elle veut vivre. Mais, ayant ces méditations de conscience supérieure, elles sont magnifiques. Elles sont absolument charmantes parce qu’elles vous permettent de travailler à travers votre humanité par la compassion envers soi et l’acceptation de soi, et d’être capable de tirer parti de nouvelles possibilités auxquelles vous n’aviez jamais pensé auparavant.

Brent :

Je trouve que je médite souvent pour réduire le stress et aussi pour mieux dormir. Mais quand je vais courir, mes idées deviennent tellement claires, j’ai tellement d’idées et de créativité que je ressens ce que vous dites. En général, quand je vais courir, c’est comme de la méditation active pour moi. Je vais courir juste pour cette raison.

Tasha :

Oui, parce que vous recevez de nouvelles informations que vous n’aviez pas, et vous pouvez choisir d’en faire quelque chose. C’est de là que viennent l’inspiration et la motivation. Et donc ce que je recommanderais à tous c’est de s’ouvrir à divers styles et de trouver celui qui fonctionne pour vous à un certain moment. Il n’y a pas de style unique pour tous, mais tous les styles mènent au même but. Donc, c’est vous qui la façon d’y arriver.

Brent :

C’est comme l’entraînement pour moi. Y a-t-il une méthode de méditation que vous recommandez plus qu’une autre? Et pourquoi? Je pense que vos 27 secondes sont un point de départ formidable, mais quelle méthode particulière recommanderiez-vous?

Tasha :

Je suggère les méditations guidées. Les méditations guidées vous aident vraiment à sortir de vos propres pensées et à concentrer votre attention sur quelqu’un d’autre. Si vous êtes quelqu’un de créatif, qui apprend en regardant, je conseillerais de faire des méditations visuelles. Plongez-vous dans des éléments, dans un jardin par exemple, si vous voulez faire cela. En tant qu’humains, nous devons souvent voir avant de pouvoir croire quelque chose, n’est-ce pas? Le yoga aussi est très bien. Vous n’avez pas besoin de faire du yoga intensif, mais, vous savez, il y a tellement de sortes de yoga : le yoga doux, le yoga yin, le yoga profond. Le yoga yin est un bon yoga, et il vous permet de faire bouger votre corps. Donc si vous êtes une personne très physique, cela vous aide à faire bouger le corps, mais aussi à travailler sur votre état d’esprit. Donc oui, il y a beaucoup d’options différentes, et ce sont de bons points de départ.

Brent :

Excellent. Et je n’avais jamais pensé à la méditation visuelle. Alors Tasha, qu’avez-vous observé au cours de vos exercices et de votre expérience comme avantages de la méditation pour la longévité et le vieillissement?

Tasha :

Oh, c’est une excellente question. Selon mon expérience personnelle, je dirais qu’un exercice de méditation permet à notre moi entier, à chaque cellule de notre corps, à tout notre système nerveux central de vraiment commencer à se calmer. Lorsque nous sommes dans un état d’homéostasie, cela nous permet presque de revenir dans le temps plutôt que de se projeter plus tard. Et c’est simplement parce que nous construisons et générons de nouvelles cellules corporelles et nous contribuons ainsi à favoriser le flux sanguin et à oxygéner le corps. Cela nous permet de créer un moi plus sain de l’intérieur vers l’extérieur. L’apparence de la peau, de nos cheveux, de nos ongles, devient en quelque sorte un sous-produit d’une pratique continue de la méditation, parce que nous décidons de choisir l’intention de nous permettre de nous sentir bien. Et quand on se sent bien, on a l’air super.

Brent :

Excellent. Excellent point. Et quand vous brillez, vous luttez contre la maladie ou au moins vous atténuez l’apparition de certaines de ces maladies liées à l’âge. C’est donc une très bonne raison de commencer la méditation si vous ne l’avez pas encore fait. Je veux vous demander, pour le public, pour nos auditeurs d’aujourd’hui, les deux éléments clés que vous voudriez que nos auditeurs retiennent de la discussion.

Tasha :

Oui, une chose que je dirais, c’est que la méditation est pour tout le monde, n’est-ce pas? Donc peu importe que vous soyez religieux ou que vous fassiez partie d’une certaine croyance : il est vraiment important de savoir que c’est pour tout le monde et qu’il n’est pas nécessaire d’être spirituel, que cela peut être juste une expérience humaine pour apprendre à se calmer, à se détendre. C’est donc pour tout le monde. La deuxième chose est juste d’essayer. Essayez la méditation. Et si vous avez un professeur ou quelqu’un qui vous inspire ou quelqu’un que vous admirez, parlez-en avec lui. Posez des questions à ce sujet. Trouvez quelqu’un que vous connaissez, avec qui vous vous sentez en sécurité en faisant ce choix de la méditation et de la pleine conscience.

Brent :

Incroyable! Incroyable! Vous nous avez donné tant de pépites! Il y a des choses que je vais mettre en œuvre, c’est sûr. Tasha, merci d’avoir été parmi nous aujourd’hui. Je vous en suis vraiment reconnaissant et j’espère qu’un jour je serai là-bas et que je pourrai suivre une séance avec vous.

Tasha :

Ça serait excellent. Je m’en réjouis d’avance.

Brent :

Et bien, nous allons faire une petite pause et vous retrouverons tout de suite après ce message.

Présentateur :

Vous aimez notre émission jusqu’à présent? N’oubliez pas de consulter notre site Web, Manuvie.ca/vivre-en-meilleure-sante, pour obtenir d’autres conseils, vidéos et contenus de Manuvie qui peuvent vous aider à vivre plus longtemps en santé, quel que soit votre âge.

Brent :

Nous sommes de retour à Au-delà de l’âge. Ma prochaine invitée est Lucie Hager. Lucie est une travailleuse sociale autorisée, titulaire d’une maîtrise en travail social clinique. Elle est également thérapeute à la Mindfulness Clinic de Toronto. Nous discuterons de la possibilité que la méditation soit la clé pour se sentir jeune. Bienvenue, Lucie.

Lucie :

Merci Brent. Je suis ravie d’être avec vous aujourd’hui.

Brent :

C’est super que vous soyez là. Écoutez, je crois fermement à la méditation. J’ai commencé il y a des années, vous savez, j’ai commencé, arrêté, recommencé, arrêté à nouveau. Mais j’ai trouvé que, quand j’ai commencé à la pratiquer très régulièrement et que je l’ai inscrite dans ma routine, j’ai remarqué que mon attention était meilleure, que j’étais meilleur, que mon stress était moindre. J’ai donc très hâte d’entendre ce que vous avez à dire sur le sujet. Commençons par vous connaître un peu plus. Parlez-nous un peu de vous et de la façon dont vous vous êtes engagée dans ce domaine.

Lucie :

OK. Comme vous l’avez dit, je suis une travailleuse sociale autorisée. Avant cela, j’étais enseignante, et dans mon travail avec les étudiants, je me suis beaucoup intéressée au travail social et j’en ai appris plus sur leur vie en dehors de la classe. Et puis dans ma vie personnelle. Nous avons tous des événements dans nos vies et cela m’a en quelque sorte menée dans cette voie. Ça a été assez incroyable. C’est un chemin assez formidable à suivre.

Brent :

Super, super à entendre. En tant qu’expert en conditionnement physique, je crois que le conditionnement physique est comme un médicament, et je sais que ses effets positifs sur la santé mentale et la santé du cerveau sont indéniables. Je sais que la méditation a aussi de nombreux bénéfices, et parfois de la même façon. Peut-être pouvez-vous développer un peu et nous dire comment la méditation peut contribuer à garder nos cerveaux plus jeunes?

Lucie :

Absolument. Et j’aimerais commencer en disant qu’il y a beaucoup de recherches qui en découlent. Je suis très très fascinée par toutes les recherches qui sortent sur les liens entre le vieillissement, le cerveau et la méditation. Comme la plupart d’entre nous le savent, le cerveau est un organe incroyablement complexe, et c’est relativement récemment que nous avons réalisé que le cerveau peut en fait évoluer. Il ne cesse pas d’évoluer après l’enfance, comme nous le pensions. Nos cerveaux se modifient et s’adaptent chaque jour par la neuroplasticité, un mot sophistiqué pour dire que nos cerveaux ont la capacité d’établir de nouveaux chemins neuronaux et de nouvelles connexions. En gros, ce que vous faites avec votre esprit peut changer la structure et la fonction de votre cerveau. Le vieillissement entraîne la perte de matière grise, et la matière grise est la couche externe du cerveau où se trouve une forte concentration de corps cellulaires neuronaux.

La matière grise joue un rôle important dans notre fonctionnement. Elle sert au traitement de l’information par le cerveau, à contrôler nos mouvements, à conserver nos souvenirs, à régler nos déplacements. Des études de méditants assidus et réguliers, comme les moines bouddhistes par exemple, ont montré qu’ils ont plus de matière grise que d’autres personnes du même âge. Faut-il y voir un lien de causalité? Nous devons faire plus de recherches, mais les résultats sont suffisamment marquants pour que nous voulions vraiment en savoir plus sur le fait d’avoir plus de matière grise. L’autre élément, en plus de la matière grise, est qu’au centre de chaque cellule de notre corps se trouvent des chromosomes. Et c’est là que se trouve notre ADN, la pointe de ces chromosomes. C’est comme une petite capsule, comme le bout de votre lacet, ce petit morceau de plastique. On les appelle des télomères : ils protègent nos chromosomes, ils protègent notre ADN. Nous savons qu’en vieillissant, les télomères raccourcissent et que le stress et l’anxiété peuvent accélérer ce processus.

Il y a une enzyme dans notre corps appelée « tase », et cette enzyme a une incidence sur nos télomères et contribue à la longévité. Les méditants ont des télomères plus longs et plus de tase, et cela contribue à la santé des cellules et à la longévité. Un autre élément est le stress chronique. Nous savons tous comment le stress chronique contribue aux maladies cardiaques, à l’hypertension, au diabète, aux AVC, à l’anxiété et à la dépression. Les exercices de pleine conscience et la méditation ont un effet profond sur la réponse au stress dans notre corps. L’activation dans votre amygdale diminue réellement. D’autres études montrent que, encore une fois, chez les méditants réguliers, la taille de l’amygdale change. Je me passionne pour ces études, parce que je pense que c’est vraiment fascinant que nous ayons la capacité d’évoluer.

Brent :

Absolument. Et c’est très positif de savoir que nous avons un certain contrôle sur ce qui ralentit le processus de vieillissement et la dégradation de nos cellules, ce qui permet de garder un cerveau plus sain plus longtemps. Des informations très enthousiasmantes, assurément. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que les thérapies basées sur la méditation pourraient avoir comme effets physiques sur le corps?

Lucie :

Il y a trois hormones spécifiques dans notre corps. D’accord? Les hormones anti-âge sur lesquelles la méditation a une incidence. L’une d’elles est la mélatonine. La plupart d’entre nous connaissent la mélatonine. C’est cette hormone du sommeil. Les gens en prennent souvent en complément alimentaire. Mais en plus d’être une hormone du sommeil, c’est aussi un agent anti-âge, un régulateur de l’immunité, un antidépresseur et un antioxydant. Elle aide à ralentir les dommages cellulaires et maintient notre niveau d’énergie. Les études ont montré que la méditation peut augmenter le taux de mélatonine de 98 à 300 %, selon l’étude consultée. C’est assez incroyable. Il y a une autre hormone, la déhydroépiandrostérone, ou DHEA pour faire court. C’est une hormone qui est produite par votre glande surrénale et dont la quantité diminue avec l’âge. Elle protège le corps contre les maladies et elle augmente votre libido et la sécrétion d’autres hormones, dont la testostérone et les œstrogènes.

De faibles niveaux de DHEA sont associés à une densité osseuse moindre. Certains chercheurs l’appellent la molécule de la longévité. En vieillissant, nos niveaux de DHEA diminuent d’année en année. Et cela nous expose à des maladies et à un vieillissement accéléré. Ces chercheurs ont réalisé une étude très très intéressante sur 240 hommes entre 50 et 79 ans, et les résultats étaient assez intéressants. Ils ont découvert que moins vous avez de DHEA, moins il vous reste d’années à vivre. Wow. Un autre chercheur renommé sur la longévité a découvert dans une autre étude que les méditants ont 40 % de DHEA de plus que les autres. Wow. La dernière hormone que je voudrais mentionner est le cortisol. L’hormone du stress. C’est une hormone que nous ne voulons pas avoir en trop grande quantité. Des niveaux élevés de cortisol sur de longues périodes provoquent des ravages dans votre cerveau et ont une incidence sur votre mémoire, votre force musculaire et la capacité de guérison de votre corps. Elle peut mener à de l’hypertension, à de l’ostéoporose et à une réduction de votre métabolisme. Des études ont montré que la méditation peut réduire le taux de cortisol de plus de 40 %.

Brent :

Wow. Si nous avons des outils pour contrôler nos niveaux de stress, je pense que cela peut avoir une incidence énorme. Vous savez, pas seulement sur les hormones, mais bien sur notre santé en général. Il y a une recherche, je crois de l’UCLA, dont l’article était intitulé « Les méditants ont des cerveaux plus jeunes ». Elle portait sur un groupe de méditants et un groupe de non-méditants, et on a trouvé que les gens qui pratiquaient régulièrement la méditation vivaient environ 10 ans de plus que les non-méditants quand ils avaient atteint environ la cinquantaine, ce que je trouve assez incroyable. Il n’y a aucune raison pour ne pas méditer. En connaissant ces informations et ce que vous nous avez dit, vous pourriez peut-être partager votre expérience portant sur la thérapie basée sur la méditation et comment elle peut contribuer à ralentir le processus de vieillissement lui-même?

Lucie :

Absolument. Je pense que, actuellement, quand je travaille avec un nouveau client et qu’il traverse une période très difficile, c’est vraiment cette réaction de stress. Comment pouvons-nous alors trouver un moyen d’aider cette personne à faire face à cette réponse au stress et à tout ce qui se passe dans sa vie? Je lui parle de pleine conscience et de méditation et je l’encourage à s’y plonger et à constater comment cela peut avoir une réelle incidence sur sa vie.

Brent :

J’imagine qu’il y a probablement un nombre important de personnes qui n’ont pas vraiment pris cette direction ou qui n’ont pas essayé d’ajouter cet outil dans leur trousse. Je sais qu’il existe des thérapies, comme la thérapie cognitivo-comportementale ou la thérapie centrée sur les solutions. Comment ces thérapies sont-elles liées aux thérapies basées sur la méditation?

Lucie :

La TCC, la thérapie cognitivo-comportementale, est en quelque sorte la nouvelle vague de thérapies. Par exemple, la thérapie d’acceptation et d’engagement combine essentiellement les deux : la thérapie cognitivo-comportementale avec la pleine conscience et la méditation. Nous commençons bien sûr par cela avec les clients. Je fais une combinaison de TCC et de cet élément de pleine conscience.

Brent :

Est-ce que la stratégie, je suis curieux et je pense que certains des auditeurs pourraient l’être aussi, est très similaire pour chaque personne? Et bien sûr adaptée en fonction de ce que chacun vit? Mais est-ce qu’il s’agit plutôt pour outiller chacun pour faire face à ce qui lui arrive, ou pour l’aider à être son propre thérapeute, en quelque sorte? Est-ce le genre de direction que vous prendriez?

Lucie :

Absolument. Et j’aime quand un client s’engage vraiment dans la pleine conscience et la méditation, qu’il se plonge dedans et qu’il commence à se sentir mieux assez rapidement. Parce que, vous avez raison, nous voulons pouvoir être nos propres thérapeutes. Nous ne voulons pas être en thérapie en permanence. Le but de la thérapie axée sur la solution est de travailler sur ce qui fonctionne déjà dans la vie de cette personne, sur le genre de changement que l’on peut apporter pour qu’elle puisse vraiment atteindre certains de ses objectifs et se sentir mieux. Et c’est rapide. Je vois beaucoup de similitudes entre les clients en ce qui a trait à la façon dont les gens perçoivent leur cerveau et leur esprit. Beaucoup de clients viennent me voir, et au cours de la première séance, me disent quelque chose comme « J’ai un esprit très très agité. Il n’arrête jamais de penser ».

Et je dois souvent leur dire que nous ressentons tous cela. Nous avons souvent l’impression d’être les seuls à avoir cet esprit très très occupé qui n’arrête jamais de penser. Mais en fait, nous vivons tous avec ces pensées constantes, et tout dépend vraiment de ce que nous en faisons. Nous ne devons pas croire à tout ce que notre cerveau nous dit. Avec la thérapie cognitivo-comportementale, la méditation et la pleine conscience, il s’agit en quelque sorte de prendre du recul et de commencer à s’exercer à écouter ces pensées, en commençant à les étiqueter comme étant de l’inquiétude, comme étant de la tristesse, par exemple. Il faut de devenir capable d’étiqueter nos émotions. C’est sous cet aspect que les gens sont très semblables. Ce sont les distorsions cognitives différentes qui rendent les gens différents. Les distorsions cognitives ne sont qu’une façon sophistiquée de parler des styles de pensée négatifs.

Par exemple, une personne pourrait être catastrophée parce qu’une petite chose se produit, et soudain tout son monde s’effondre. D’autres personnes n’ont pas cette tendance au catastrophisme, mais elles croient connaître les pensées des autres et pensent à toutes les choses négatives que les gens pensent et disent d’elles, alors qu’en fait elles n’en ont aucune preuve. Et donc nous travaillons avec ces personnes, en les aidant à reconnaître leurs distorsions cognitives et à ce que ces personnes doivent faire à leur sujet. Comment revenir dans cet espace plus neutre et plus ancré? Et c’est là que la méditation entre en jeu. Et c’est donc par là que je commence au moins.

Brent :

Intéressant. Je sais que nous approchons de la fin de l’émission, mais pourriez-vous indiquer aujourd’hui à nos auditeurs deux points à retenir sur les bienfaits de la méditation sur la santé mentale et le bien-être que vous estimez être les plus importants?

Lucie :

Et bien, je pense que les deux éléments clés pour moi sont vraiment les avantages sur le long terme que toutes ces recherches montrent sur les points que j’ai mentionnés : plus les télomères sont longs, plus il y a de matière grise, meilleure est la réponse au stress. Et je pense que les avantages à court terme sont aussi importants. Donc, on commence vraiment à aller mieux et à être plus à l’aise en revenant au moment présent. La conscience. Ne vivons pas continuellement dans le passé ou dans l’avenir. La vie que vous vivez est la vie qui est ici, en ce moment, parce que tout ce que nous avons est ce moment présent.

Brent :

C’est si important. Si vous pouvez vous engager à ajouter la méditation dans votre agenda, vous constaterez les résultats et vous passerez probablement plus de temps à le faire et à en tirer avantage. Merci beaucoup pour votre temps. Ce fut un plaisir de m’entretenir avec vous. J’apprécie vraiment le temps que vous m’avez accordé.

Lucie :

Merci beaucoup, Brent. C’était agréable d’être ici. C’est très apprécié, Brent.

Brent :

Voilà, c’est terminé. Merci d’avoir écouté un épisode du balado Au-delà de l’âge, une exclusivité de Manuvie. Dans le prochain épisode, nous nous entretiendrons avec  Shirée Hanson Segerstrom, une experte en design d’intérieur et en bien-être de Sacramento, en Californie, pour savoir si votre maison peut vous aider à vivre de manière plus heureuse et plus longtemps. N’oubliez pas de consulter notre site Web, Manuvie.ca/vivre-en-meilleure-sante, pour obtenir d’autres conseils, vidéos et contenus de Manuvie pour vous aider à vivre plus longtemps en santé, quel que soit votre âge.

Présentateur :

Les pensées et les opinions exprimées sont celles de l’animateur et de ses invités; elles ne représentent pas nécessairement celles de Manuvie.

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